Wildstrubel à ski
De Reusch à Kandersteg
Attention, paradis du ski de randonnée. Vue unique sur le Valais, altitude modérée, confort des refuges, peu fréquenté, tout est là dans ce raid magnifique.
4 à 6 jours
11 à 16 km/jour
1000 à 1400 m dénivelé / jour
Au fil des jours
Le Wildstrubel, méconnu des Français, a eu la bonne idée de se trouver sur la ligne de partage des eaux entre Alpes bernoises, Valais et Oberland.
Grand beau temps annoncé en cette fin mars, le premier refuge ouvre tout juste. Notre liberté n’est pas partagée par les copains. Tant pis, nous partirons à deux sur les sommets, peu risqués sur le plan glaciaire, des Diablerets à Kandersteg.
Météo, paysages, neige, refuges, tout fut magnifique dans ce massif taillé pour le ski. Et toute cette haute montagne pour nous deux seulement. Nous mesurons notre chance.
La première montée se fait le long de l’itinéraire hors-piste majeur des Diablerets. J’ai beau scruter la carte, aucun autre passage dans ces falaises calcaires atypiques. Nous allons souffrir à la vue de tous ces groupes descendants! Beaucoup de vent est annoncé, nous partons. Le téléphérique des Diablerets est finalement fermé et nous montons incroyablement seuls le long du balisage ! Vraiment chanceux, nous atteignons la cabane Prarochet qui vient juste d’ouvrir sous un monceau de neige. Et entrons par la fenêtre. La gardienne est au petit soin avec ses deux premiers clients. Elle nous donne tous ses conseils pour la suite. Le Valais s’enflamme devant nous.
Nous avançons en forme, en confiance. Neige douce, profonde, Arpelistock, Wildhorn, combes vierges, re-peautage, pentes raides sécurit, refuges bien placés. Tout s’enchaine comme dans un rêve. Ici plein de variantes et d’autres sommets sont possibles. Nous n’avons pas trop abusé pour éviter un changement de temps annoncé. Au final, Kandersteg, beau village bernois nous a ouvert ses bras blancs.
- Difficulté 80%
- Hébergement – Confort 60%
Fermer la piste de l’Olde pour la remonter seuls. Ouvrir le refuge de Prarochet pour deux clients. Laisser les champs vierges et les sommets pour nous. Merci les Suisses.
Détails du parcours
Il est possible de parcourir cette traversée à ski en 4, 5 ou 6 jours selon le niveau de forme, les conditions de neige et la météo ( la moyenne va 1000 à 1400 m de dénivelé par jour).
J1 / J127 Reusch – Cabane de Prarochet
9 km 1450 m Cet itinéraire, seule faille dans les falaises calcaires, remonte le hors piste et piste de l’Olde venant du sommet des Diablerets. Station fermée, c’est très beau, mais excessivement rare. La seule alternative est de prendre le téléphérique pour commencer le raid, mais cela dérogeait à nos règles du Fil de l’Europe.
Départ: Reusch est desservi par bus, sinon hôtels aux Diablerets ou à Gsteig. Arrivée: cabane de Prarochet.
J2 / J128 Cabane de Prarochet – Arpelistock 3305m – Gelten hutte
12 km 830 m Deux belles variantes de descente, à choisir selon la qualité de neige.
Gelten Hutte
J3 / J129 Gelten hutte – Wildhorn 3250m – Wildstrubel hutte
18 km 2060 m Cette étape est le plus souvent faite en deux, en couchant à la Wildhorn hutte. Attention aux pentes raides en traversée à la montée au Wildhorn.
Wildstrubel hutte
J4 / J130 Wildstrubel hutte – Wildstrubel peak 3250m – Kandersteg
27 km 1200 m On peut décomposer cette étape en deux, en passant une nuit au Lammeren hutte, très bien placé pour faire la face nord du Daubenhorn, souvent en poudreuse. On peut aussi rejoindre le téléphérique du Gemmipass et revenir en bus et train par Leukerbad et la vallée du Rhône.
Hôtel des Alpes à Kandersteg
Matériel de raid à ski sur glacier nécessaire, même si les passages glaciaires sont assez débonnaires. Il faut des conditions de nivologie stable pour la traversée du Wildhorn entre autre (pentes exposées). Les refuges ouvrent entre mi et fin mars. Nombreuses variantes possibles.
Attention la météo est très changeante par ici, donc être souple sur les dates est un atout. Mais les refuges gardés et confortables ajoutent à la sécurité et à l’attractivité du massif.
Les tracés et étapes à pied ou en vtt électrique ou musculaire restent à parcourir, que ce soit avec hébergement ou en autonomie sous tente, ou encore un parcours en sens inverse. Avis aux amateurs, n’hésitez pas à nous envoyer vos traces et commentaires.
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