C’est dans le no man’s land entre Croatie et Bosnie que nous avons repris notre quête orientale du Continental Divide européen. Traverser la Bosnie et le Monténégro par les pistes de montagne n’est assurément pas classique. Nous n’avons rencontré ni cycliste, ni randonneur en 18 jours d’itinérance. La trace n’était pas simple à imaginer : cartes fausses, pistes imprécises ou inexistantes, bassin endoréique c’est-à-dire sans aucun débouché vers des mers, régions minées… A posteriori, les zones dangereuses sont rares ou signalées afin d’éviter les cueillettes de champignons.
Les stigmates de la guerre sont par contre encore présents : maisons éventrées, murs troués d’impacts, Serbes de Bosnie parfois frustrés de cette paix imposée de force par la communauté internationale. Mais à quelques rares exceptions de regards méfiants, nous avons toujours eu un accueil incroyable et bienveillant.
Ce voyage ne fût pas qu’un émerveillement, j’en reviens aussi avec des yeux différents. Il y a, en ces contrées, des montagnes calcaires immenses, des forêts sans fin qui cachent des ours timides, des hommes rudes qui cohabitent entre trois croyances et cultures. Nous avons roulé et cahoté sur des vallonnements sauvages, sorte de Causses ponctuées de dolines, karsts, hameaux d’alpage aux toits campanulés.
De gros nuages noirs ecchymosent souvent le ciel. Des cénotaphes ponctuent les carrefours. Mais les pistes traversent aussi la vie renaissante et une foison de nature emmaillotée de mystères. Des forêts drapent le paysage, des sentiers suivent les haies de cynorrhodons, des sommets inconnus découvrent d’infinis panoramas de crêtes et talwegs où courent des nuages blancs qui s’effilochent dans l’azur méditerranéen.
La logistique semblait très compliquée, mais des locations de maisons particulières souvent neuves se réservent facilement même dans les coins les plus isolés. Un coup de google traduction et nous voilà échangeant en Bosniaque pour nous attabler avec force truites, crêpes et schnaps. Ainsi allèrent nos journées faites de pédalage, de transferts, d’échanges avec nos hôtes, de surprises simples et de joies partagées. Les navettes voitures et les copains accompagnants nous ont grandement aidés. Mille mercis à Marie, Gilles, Berni et Marc.
Après 10 jours, nous avons franchi la frontière monténégrine à un poste confidentiel. Plus loin le feu avait violenté la roche calcaire. Il nous fallut porter les vélos pour franchir l’obstacle et retrouver nos acolytes. Quelques pistes plus loin, nous étions en estive où le soir refoulait les derniers lambeaux de jour. Enfin nous avons touché la frontière albanaise.
Après un paysage de crêtes, immense, nous nous sommes enfoncés dans des bois denses, avons laissé nos montures pour chercher la borne frontière improbable. Un ours grogna fort, comme pour nous refouler de son territoire au fond des forêts. La borne ruiniforme nous attendait. Nous nous sommes rapprochés d’un alpage. Des villageois nous offrirent un café turc. Ils récoltaient des patates. Des vaches paissaient des bruyères éclatantes. Nous sommes repartis avec nos souvenirs dans une descente effrénée vers la saignée des gorges de la Tara.
Ayant pour objectif de traversée les Crêtes du massif du Rila en Bulgarie afin de poursuivre notre avancée sur la ligne de partage des eaux européennes, nous avons pu réaliser ce raid en mars 2024 .
La difficulté fut de tracer un itinéraire théorique avec des cartes fausses et les indications en cyrillique ! Avec l’appui d’un relais local, le rêve est devenu réalité et nous avons dû composer sur place en fonction des informations et du terrain. C’est au final un très beau raid dans ce massif des Balkans plus alpin qu’on ne l’imagine. La neige était abondante et le fait de partir 12 jours, nous laissait du champ libre. La météo correcte nous a permis de poursuivre la découverte dans le massif du Pirin plus au sud et de faire un minimum de tourisme. Un super compromis au final.
Toutes les traces sont disponibles sur simple demande.
19 mars : Station de Pionerska – refuge Ivan Vazov, 11km, 1100 m de dénivelé et 350m de descente.
De la petite station, on peut prendre un télésiège qui diminue l’étape de 500m que l’on peut compenser par le sommet Otovica 2700m au-dessus du refuge. Pour notre part, l’éthique du Fil de l’Europe ne nous permet pas les remontées mécaniques et le temps totalement opaque ne nous a pas permis de glaner un sommet de plus. La zone des 7 lacs est très belle et un passage entre deux falaises en ne voyant que le bout des spatules est à ne pas mésestimer. Plus à l’est et plus long, un itinéraire peut permettre de contourner. Refuge bien situé, froid en béton, mais à l’accueil chaleureux du gardien, joueur de cornemuse.
20 mars : Refuge Ivan Vazov – sommet, puis refuge, puis station de Malyovitsa 2730m, 18km, 900m de dénivelé pour 1500 m de descente.
Le ciel est ce matin limpide avec un vent froid venu de Russie. Nous commençons le parcours des crêtes. En approchant du sommet principal, l’arête devient plus difficile et nous décidons de basculer versant nord, pour remonter au Malyovista. Bon choix, la descente en poudreuse est un régal. La descente du sommet principale est également magnifique et plus classique. Nous devions initialement coucher au refuge qui est une bonne option, mais nous poursuivons jusqu’à la petite station et un hôtel simple où nous attend du matériel complémentaire livré par taxi : réchaud, nourriture et duvet.
21 mars : Station de Malyovista – Cabane Kobilino Branishte, 12km, 1000m de dénivelé, 550m de descente.
Retour au refuge, puis montée par un raid couloir et des plateaux vallonnés jusqu’à la cabane Strashnoto Ezero qui semble bien aménagée. Ensuite une barre rocheuse oblige soit à monter sur un petit sommet, soit à contourner par une très raide descente et remontée. Le vent violent nous pousse à opter pour la descente à prendre avec prudence, grosse poudre. Une longue descente en diagonal amène à la cabane que nous découvrons avec appréhension. Mise à part la porte qui ferme mal, elle est tout à fait correcte, une dizaine de couchage, des couvertures, un poêle avec peu de bois, rare dans le coin. L’impression d’être seuls au monde se renforce.
22 mars : Cabane Kobilino Branishte – refuge Granchar, 24km, 1400m de dénivelée à la montée et à la descente.
C’est l’étape qui était la plus problématique et pas connue de nos relais bulgares. Un beau parcours d’arête, puis une descente en neige transformée mène à une grande vallée. Incroyable, nous rencontrons d’abord un montagnard seul à pied, puis un lot de skidoo, bien entendu interdit dans le parc, soi-disant toléré pour les secours (pas d’hélico) et plus sûrement image de la corruption locale. Sur ce versant sud du Rila, la paysage est complètement différent, immenses vallonnements propices à se perdre par mauvais temps… Nous changeons la trace de la longue arête et passons un col lointain pour accéder à la seconde grande vallée. Le parcours des crêtes semble vraiment sans fin et optons pour une longue traversée à mi-pente jusqu’au dernier sommet. Bon choix. Une dernière descente en neige croûtée et nous rejoignons le refuge Granchar en rénovation et non gardé. Nous prenons place dans un dortoir avec poêle et un grand salon laissé librement à notre choix avec tout le nécessaire : bois, tables et couverts, bières… La surprise vient de l’arrivée de Lubomir qui inquiet de cette étape est monté vérifier que nous étions bien vivants !
23 mars : refuge Granchar – Musala 2930m et sommet des Balkans – station de Borovets, 20 km, 1400m de dénivelée, 1800 m de descente.
Encore une étape majeure. La crête acérée et glacée nous inspire moyen, alors nous prenons la grande pente en versant est qu’apprécie les chamois. Les couteaux sont de rigueur, puis une courte descente et une traversée un peu expo nous amène sur le fil en face du Musala. D’un commun accord nous penchons pour une longue descente et remontée, plutôt que l’arête possible, mais cornichée. Au sommet, nous retrouvons la civilisation. Le plus haut sommet des Balkans est un must pour les Bulgares et une station météo. La descente munie de câbles est exposée et plusieurs couloirs raides permettent des descentes. Nous optons pour un couloir nord après quelques mètres sur le câble. La neige est un peu exigeante, mais cela termine bien cette étape complexe. Encore un effort pour remonter au sommet des installations de la station de Borovets et nous finissons par la piste au milieu des skieurs multinationalités et multicolores. Nous rejoignons Borovets par le dernier tronçon déneigé du téléphérique après avoir parlementé pour ne pas payer le forfait…
24 mars : Massif du Pirin, montée au refuge Bezbog en télésiège d’un autre temps. Grande bâtisse soviétique à l’accueil simple et curieux.
25 mars : refuge Bezbog – refuge Demyanitza, 15km, 650m de dénivelé, 950 m de descente.
Montée complexe et belle au milieu des lacs et vallons escarpés jusqu’au col Kralevorska. La dernière pente est raide et peut-être plaquée, car sous le vent et une importante corniche. Par prudence, nous passons un à un en restant au maximum hors du champs de la corniche. Nous accédons ainsi à un magnifique cirque montagneux et très hivernal où se situe le refuge Tevno Ezero dans un écrin de montagnes. Le refuge est non gardé, mais très bien entretenu. Nous sonnons les cloches et apprécions le lieu solitaire. Encore un col, une belle descente d’arabesques poudreuses, puis un chemin forestier mène au refuge Demyanitza au fond d’une vallée encaissée. Le refuge est peu avenant, mais le gardien campé de son chien et de son chat nous accueille avec la convivialité d’un montagnard bourru et fin cuisinier.
26 mars : refuge Demyanitza – Todorka 2750m – refuge Vihren, 15 km, 1300 m de dénivelé montée et descente. La montée au Todorka est belle, mais la météo se dégrade. Le sommet nous accueille avec un vent tempétueux. La traversée des crêtes et la descente ouest raide et déneigée sur le refuge Vihren n’est pas envisageable. Nous contournons le problème par une descente sur le versant est que des skieurs locaux nous montrent. Très belle descente raide et en bonne neige qui nous permet de rejoindre les pistes de la station de Bansko, une des plus grande de Bulgarie. Nous traversons les pistes pour rejoindre la vallée qui nous permet de remonter au refuge Vihren. Le gardien a été prévenu de notre venue et est monté pour faire chauffer un dortoir et nous ouvrir ses bocaux maisons. Nous apprécions cette dernière soirée en montagne en essayant tant bien que mal d’échanger avec lui.
27 mars : c’est la tempête dehors, pas question de faire le Mont Vihren, nous descendons rejoindre un bel hébergement dans la station de Bansko avec douche, piscine, resto traditionnel… un autre monde.
Merci à Lubomir pour son aide logistique précieuse et à son agence Odysseia que je recommande : https://randobulgarie.eu/
Me plongeant sur la suite du Fil de l’Europe, je ne pensais pas trouver encore un raid à ski possible à l’Orient de la Croatie. Je cherchais d’abord du côté du Kosovo où nous avions déjà skié, mais le manque d’abris possibles et l’humeur incertaine de la neige, me poussèrent plus à l’Est. Les montagnes bulgares me rappelaient bien quelques anciennes lectures de jeunesse. La ligne de partage des eaux prend encore des libertés en suivant les crêtes du massif de Rila au sud de Sofia. Les cartes de montagne aléatoires et en cyrillique compliquaient l’investigation, mais je traçais une première ébauche d’itinéraire. J’échangeais ensuite avec quelques relais locaux potentiels. Lubomir, président du syndicat des accompagnateurs bulgares, tout d’abord un peu interloqué par l’idée, se prit au jeu. Quelques cabanes complétaient les rares refuges gardés et l’affaire semblait possible.
En ce mois de mars, nous sommes six copains, Suze, Denis, Claude, François, Monique et moi, au pied du massif du Rila pour réaliser un raid en traversée. Compte tenu des incertitudes, nous avons pris quelques jours supplémentaires pour pouvoir attendre des conditions satisfaisantes ou parcourir en extra, l’autre massif de la région, le Pirin. La météo balkanique inonde de soleil généreux la région, mais se rebiffe aussi en tempêtes violentes. Ici se côtoient la bise glaciale continentale et le vent chaud méditerranéen, des versants nord poudreux et des pentes sud transformées. Montagnes de contrastes, très alpines à l’ubac et tout en moutonnements infinis vers le sud. Il faut craindre tout autant les plaques à vent que les traversées sans fin en courbe de niveau, en pleine chaleur ou blizzard. Il y eut donc des avancées à tâtons dans le brouillard, entre GPS précis et cartes improbables. Mais aussi des arabesques de neige poudrant un ciel d’azur. Jour après jour, nous avons grapillé la montagne d’ouest en est.
Isolés parmi les ondoiements d’altitude au cœur du Parc National, soudain un grésillement d’abeilles précède l’arrivée d’une caravane de skidoo, pétaradants et carapaçonnés. On nous explique qu’il s’agit ici du seul secours possible, car il n’existe pas d’hélicoptère disponible. Nous comprenons vite que cette activité est illégale, mais permise. Au sein de l’Europe, la nature des Balkans est malheureusement plus anthropisée que sauvage. Étrangers, nous saluons d’un « dobar dan » poli, mal placés entre ces zombies modernes et les ours endormis.
Après une longue journée grisante, nous rejoignons avec questionnement l’hébergement suivant, ce jalon que j’avais cherché désespérément sur les cartes. Difficile de résumer nos poses nocturnes, faites d’accueils bienveillants dans des bicoques plus ou moins déglinguées ! Au final, ce fut très souvent de belles surprises : le gardien mi-finlandais, mi-bulgare, joueur de cornemuse du refuge Vazov, la cabane Kobilino Branishte et son poêle à bois improbable, le gite Granchar, abandonné et grand ouvert où Lubomir nous a rejoint inquiet, avec soupes, vin et bonne humeur. Même dans le Pirin, nous irons de découverte en surprise avec la maison Demyanica, tristounette, enfumée a l’accueil généreux du gardien, de son chien et de son chat, ou le refuge Vihren, les histoires, les bocaux de compotes et la bouteille d’Yvan, monté là pour nous accueillir.
Tout en haut du Musala, plus haut sommet des Balkans à près de 3000m, nous débouchons des longues pentes sud isolées encore émerveillés. Et là, retour brutal à la civilisation avec la massive station météo, les câbles rouillés et deux olibrius, torse nu, baskets et tatouage, hilares. Ainsi va le bout oriental des montagnes d’Europe ! Nous rejoignons les pistes de la station de Borovets, aux termes de notre traversée, enrichis de ce décalage unique que provoque la fréquentation des montagnes. Comment expliquer avec des mots le spleen du retour, après ces heures de froid, de vent violent, les angoisses pour trouver l’itinéraire parfait, jubilatoire et sans danger ? Comment raconter aux « autres » que la montagne peut suffire à remplir la vie d’un homme…
Nous poursuivrons ensuite vers le massif du Pirin, où d’autres envolées à ski nous attendent. Décrire la beauté de l’écrin de montagnes autour du refuge Tevno Ezero, où seuls au monde, nous ferons tinter les cloches. Encore des virages, des sommets, des cols, des choix pour chevaucher les montagnes. Le ciel outrenoir nous pousse enfin à éviter le mont Vihren, ultime sommet. Nous skions lentement vers des pistes aseptisées et un bel hôtel, signant notre retour sur terre. Plus à l’Est, l’Éden du Fil de l’Europe n’offre plus d’espace à la neige.
Voici l’Europe atlantique 🐳 et l’Europe méditerranéenne 🍊 selon la ligne de partage des eaux. Un très beau travail de Perrin Remonté.
Un bassin hydrographique est une zone géographique de collecte des eaux disponibles par un cours d’eau majeur et ses affluents.
En résumé, presque toutes les eaux d’un bassin versant se jettent dans un cours d’eau majeur. Et presque tous les cours d’eau majeurs se jettent dans la mer ou dans l’océan. Oui, mais où?
En fonction des reliefs et de la matière qui compose les sols, qu’une région donnée soit dominée par des roches dures ou tendres, que l’inclinaison du terrain soit forte ou faible et orientée de telle manière, les eaux de ruissellement nourrissent les fleuves.
Ces eaux proviennent de la pluie et de la fonte des neiges, des affluents et des écoulements souterrains, presque toutes rejoignent le cours d’eau principal du territoire. Voilà ce qu’on appelle un bassin versant.
Sur cette carte, les limites des bassins forme une ligne de partage des eaux, une frontière non seulement symbolique mais aussi biogéologique. Il existe une ligne de crête séparant deux mondes.
Le partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée est remarquable, car on a l’impression de mesurer une différence immédiate de végétation, notamment dans la région des Cévennes et des Grands Causses en France. Car les bassins hydrographiques forment des ensembles cohérents sur le plan écologique.
Curieusement, on retrouve souvent des cohérences linguistiques dans les bassins versants. Comme si les idiomes suivaient les eaux. Comme si les langues remontaient les fleuves.
Regardez la Suisse ! Largement germanophone.
Plus largement, la connaissance d’un bassin versant est fondamentale dans toute étude hydrologique, de risque naturel et de vulnérabilité de la ressource en eau.
À partir des années 50, le développement rapide des besoins en eau dus à l’urbanisation, couplé à une augmentation des pollutions ont poussé les pouvoirs publics français à définir un dispositif plus efficace de gestion de l’eau par bassin. C’est la loi du 16 décembre 1964 “sur le régime et la répartition des eaux et la lutte contre leur pollution ».
Mais déjà au moment de la Révolution française, nous le savions. 66 de nos départements portent le nom d’une rivière ou d’un fleuve !
La France comprend aujourd’hui 11 bassins hydrographiques : six en France hexagonale et cinq outre-mer. Le référentiel national du réseau hydrographique français s’appelle BD Carthage : https://buff.ly/3TFPcHc
Apprendre, comprendre et percevoir.
L’association « Initiatives pour l’Avenir des Grands Fleuves » (IAGF), présidée par Erik Orsenna nous invite à reprendre conscience du caractère vital et essentiel de nos cours d’eau.
Mi-juillet nous devrions arriver à la frontière entre Italie et Slovénie. Il reste un espace entre les Alpes Juliennes et le col de Petrovo d’où nous étions partis en VTT pour rejoindre la Croatie. C’est le massif du Triglav, mythique montagne que doit gravir tout Slovène qui se respecte. Cette barrière qui délimite les eaux vers la Méditerranée des rivières se perdant dans les océans nordiques, est un massif calcaire aux sommets acérés où les alpinistes slovènes ont fait des exploits.
Comment négocier la traversée des arêtes d’ouest en est, telle est la question que la ligne de partage des eaux dresse devant nos pas. J’ai donc du passer de nombreuses heures sur les cartes pour déchiffrer un itinéraire possible entre randonnée, grimpe et via ferrata. Les dénivelés sont importants, la logistique sans doute compliquée, le temps devra être de la partie, mais cela semble jouable. Ce sera notre challenge pour la seconde moitié de juillet.
Les sommets et les hébergements ont des noms barbares pour nous Français : cabane Mangrtské sedlo, Col Prelaz Vrsic, refuge Pogacnikov Kriskih, Koca Na Dolicu, Merjasec, Dom Zorka Jelincica… j’en passe et des meilleurs ! L’objectif sera de faire ce parcours en 15 jours quelque soit les obstacles rencontrés avec quelques bivouacs à la clé. Et au final, retrouver d’une manière ou d’une autre notre véhicule au départ de l’aventure.
Dans la poursuite de notre quête sur le Fil de l’Europe, je me suis penché sur la recherche de tronçons dans les Balkans qui se prêteraient bien au ski de randonnée. Cela peut paraitre saugrenu, mais la ligne de partage des eaux traverse de nombreuses montagnes en Bosnie, au Montenegro, en Albanie, au Kosovo, en Serbie et enfin en Bulgarie.
J’ai rapidement éliminé la Bosnie et le Montenegro, car l’enneigement est incertain et les montagnes skiables un peu éloignées les unes des autres. Ayant déjà skié en Albanie et au Kosovo, j’ai repris contact avec mon interlocuteur montagnard sur place Gent, plein d’espoirs de pouvoir trouver un itinéraire le long des raides montagnes du nord de l’Albanie et du Kosovo. Mais il m’a rapidement dissuadé de faire cela à ski : la raideur des montagnes, le manque total d’hébergements, même dans les vallées en hiver, la complexité logistique pour nous ravitailler éventuellement, la neige incertaine…. Bref j’ai du déchanter et il me faudra trouver un parcours pédestre d’été !
Ma recherche était au point mort. J’ai tout de même regardé la Bulgarie d’un œil circonspect sur la carte et là, miracle, le massif de Rila à deux pas de Sofia, pile sur la ligne de partage des eaux, semblait possible. Des agences et guides proposent depuis plusieurs années un voyage à ski dans les massifs du Rila et du Pirin, mais en simple traversée ou en étoile. Etait il possible de suivre à peu près la crête du Rila d’ouest en est ? Cela me parut jouable, mais les cartes imprécises, les noms en cyrillique, les hébergements peu crédibles ou semblant fermés me posaient des questions complexes. Je me suis donc mis en recherche d’un intermédiaire bulgare, montagnard pratiquant ces massifs en hiver.
Après moult mails et recherche, j’ai enfin trouvé la perle rare en Lubomir Popiordanov. Nous avons pu constuire ensemble un raid théorique de 5 jours qui parcourt la crête du Rila en suivant la ligne de partage des eaux. Les hébergements sont en refuges, en cabane et gîte avec une étape longue et engagée dans une zone déserte, mais cela devrait passer. Il n’y a plus qu’à tenter l’aventure prochainement.
L’été prochain, nous pensons reprendre le Fil de l’Europe en essayant dans un premier temps de relier les Dolomites aux Alpes Juliennes à la frontière slovène. Cette portion manque à notre quête. La ligne de partage des eaux fait un détour par les Dolomites des Tre Cime avant de rejoindre la frontière entre Italie et Autriche. Ensuite elle suit cette limite pratiquement jusqu’à la Slovénie. La Via Alpina, bien connue des Tyroliens, passe plus ou moins sur cette ligne, mais en évitant les via ferratas, nombreuses, qui permettent de belles ascensions et d’accrocher à notre palmarès quelques sommets remarquables.
Notre itinéraire est donc inventé, sachant que les refuges permettent d’avancer relativement léger, sans mésestimer pour autant la logistique complexe en pleine saison. Par prudence, nous emmènerons de quoi être autonomes si besoin.
Plus loin, nous avons déjà parcouru 3 jours à pied dans les Alpes Juliennes, il y a quelques années, avant d’interrompre sous des déluges de pluie, tout proche de la frontière slovène. Il nous reste ensuite la traversée du massif du Triglav que nous pourrons peut-être enchainée si la météo reste propice.
J’ai imaginé également une partie du parcours à ski, mais le long de la via alpina, tous les refuges sont fermés en hiver, ce qui rend le challenge difficile. Pour nous, c’est loin, pas toujours enneigé, pas très haut… le jeu vaut-il la prise de risque, une logistique complexe pour découvrir des massifs totalement inconnus des Français ? Je reste en veille, mais ne suis pas très convaincu.
Tout au long de la randonnée et de ce parcours, il est facile de trouver des variantes pédestres, un peu plus éloignées de la ligne de partage des eaux. Ces options, toujours possible, nous permettent aussi de décider plus facilement quelques amis à nous rejoindre dans l’aventure. On se met en chasse pour ce trek qui sera surement d’exception.
Avis à tous ceux qui ont déjà fait des portions de cet itinéraire. Nous sommes preneurs d’informations récentes.
Après 25 ans de travail dans le tourisme, vous trouverez ici un point de synthèse et de réflexions sur l’utilisation de l’avion en regard de la transition écologique, sujet clivant particulièrement dans tous les débats.
Il est aujourd’hui prouvé que l’avion est une cause de pollution majeure, sans doute la pire rapportée à chaque passager. La décarbonation de l’aérien est un projet de recherche tout à fait nécessaire, mais très lointain et totalement incertain.
Dans la pépinière d’initiatives écologiques où j’interviens, la majorité des jeunes refuse de prendre désormais l’avion. Personnellement et connaissant les bienfaits et le progrès que constituent la mobilité aérienne, en termes d’échanges interculturels, économiques, ou simplement d’informations irremplaçables entre les humains, je suis pour une profonde refonte de nos usages de l’avion, mais pas pour l’arrêt de son utilisation à tous crins.
La sobriété qui est la première action à laquelle on doit penser, impose de maximiser les autres mobilités (train, voitures électriques) et de limiter ses déplacements (visioconférences, voyager moins souvent et si possible plus longtemps sur place). Certains tours opérateurs engagés commencent à proposer ce genre de réflexions et d’agir pour des voyages plus décarbonés ou plus longs. J’ai participé à la création d’une carte sur le sujet qui sert de référence. (https://cdn.helloasso.com/…/carte%20vip%20creative…)
C’est dire que l’on doit forcément limiter drastiquement nos déplacements en avion, en particulier moyen et long courrier.
Si j’étais encore à la tête de mon groupe de Tour Operator aujourd’hui, je commencerais par faire un bilan carbone des sociétés. Et j’imposerais sûrement des objectifs de décarbonation en relation avec l’accord de Paris, c’est-à-dire de réduire de 50% l’empreinte carbone des sociétés dans les 10 ans, soit 5% par an. C’est-à-dire moins de voyages long courrier (prévoir un stock annuel à ne pas dépasser) et compenser par plus de voyages décarbonés ou si inatteignable en chiffre d’affaires correspondant, de prévoir de pivoter vers d’autres activités moins carbonées. Mais je ne suis plus « aux affaires », même si j’en suis un témoin actif ! L’intérêt est au moins d’avoir une ligne de pensées et d’actions que je diffuse dans les PME où je suis aux comités de direction.
Concernant les vols, les calculateurs de rejet CO2 sont nombreux comme Myclimate, Bonpote, fondation Good Planet, etc. Par exemple, ils donnent un équivalent de CO2 rejeté dans l’atmosphère pour un aller-retour :
Paris Marrakech 1 tonne
Paris New York 2,5 tonnes
Paris Tahiti 6 tonnes.
Les connaissances récentes sur les trainées de condensation et le forçage radiatif qui en découle, nous apprennent que la réalité est plutôt du double ? C’est-à-dire pour un aller-retour en Polynésie 5 fois ce qui doit être l’objectif annuel d’un Français (2 tonnes) à l’horizon 2035 (accord de Paris) pour tenir les 1.5 à 2°C de réchauffement climatique (sans parler de la perte de biodiversité, de la limite des matériaux fossiles et minerais, et autres menaces qui sont liées). Aujourd’hui la trajectoire est sûrement à plus de 2°C ce qui prévoit d’ores et déjà un monde dangereux et imprévisible pour nos petits enfants !
Nombreux, dont les compagnies aériennes, sont ceux qui parlent de compensation carbone en plantant des arbres. Il s’agit typiquement de pure greenwashing, car les rejets d’un vol entrent directement dans l’atmosphère et seront là pour des milliers d’années, quand les arbres plantés mettront 10 à 20 ans pour commencer à absorber du CO2 dans une quantité assez indéterminée !!!
Il est beaucoup plus juste de parler de contribution écologique volontaire, un peu comme les crédits carbones pour les entreprises polluantes à condition que le prix de la tonne de CO2 soit juste (actuellement trop bas autour de 6€). En regardant les nombreux articles sur le sujet, la synthèse d’évaluation du prix que je peux avancer aujourd’hui, est autour de 25 €. Pour les vols de moins de 5h, il faudrait même en rajouter un peu, car le décollage et l’atterrissage comptent beaucoup dans les rejets. C’est-à-dire que pour les vols en exemple les contributions « acceptables » sont d’environ :
Paris Marrakech 25 à 30 €
Paris New York 60 €
Paris Tahiti 150 €
D’ailleurs on peut noter que les simples taxes non supportées par le kérosène ( ?) alors qu’elles le sont sur tous les autres carburants fossiles, ne nous mèneraient pas loin d’un tel surcoût.
Il serait avisé que toutes les compagnies et les tour-opérateurs proposent une telle contribution quasi obligatoire, mais sans doute je rêve !
Il se pose enfin le problème à qui donner cette contribution pour ceux qui prendraient la décision individuelle et rationnelle de participer aux efforts de décarbonation. Il existe beaucoup d’organismes, mais les actions sont souvent peu scientifiquement crédibles sur le plan de la décarbonation et se placent plutôt sur l’aide au développement. Prendre déjà des organismes labellisés par le gouvernement français est un minimum. Personnellement j’en retiens deux :
Voilà pour ce sujet que peu de personnes finalement connaissent. La réalité devrait malheureusement se charger de le rappeler aux jeunes générations dans les années à venir.
J’espère avoir été clair et réussi un peu à participer à ce chantier essentiel et vital de notre société dont le tourisme fait partie intégrante.
« Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J’ai répondu : « heureux ». Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question. J’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. «
En cette année sombre de covid, de confinements et leur cortège de misère et d’agacement, je me suis souvent posé la question du rôle de mes activités de montagne et en particulier de l’escalade et de l’alpinisme dans mon équilibre.
J’étais récemment dans une belle voie des Aravis au rocher magistralement sculpté. Nous dominions le Grand Bornand de haut et louvoyons de dalles en cannelures. L’eau a ici usé le calcaire en artiste, créant des gouttes, des festons, des rotondités qui indiquent une voie possible. Quelques randonneurs passaient au pied. Les cloches des vaches au loin. Et nous deux, seuls au monde dans la verticalité. J’étais dans un passage difficile (pour moi) en 6b en adhérence sur une dalle lisse, quelques mètres au-dessus du dernier point d’assurance. Il me restait un ou deux pas à trouver pour pouvoir de nouveau m’assurer. La chute potentielle de plusieurs mètres me faisait peur, comme tout vieil alpiniste qui a douté de la solidité des pitons. Il m’est arrivé d’en arracher, mais même maintenant, malgré le spit tout neuf, je rechigne à tomber. Et cette dalle inclinée où je pourrai me cogner. Les plus jeunes n’hésitent pas à sauter. Personnellement je refuse cette option vécue comme un affront ! Je devais donc me concentrer. Une prise me permit de frotter le bout de mes chaussons pour maximiser l’adhérence de la gomme. Mains à plat, je cherchais les minuscules grattons, disons plutôt les microscopiques plans inclinés pour poser le bout de mes chaussons en espérant que cela tiendrait. La vie au bout des doigts de pied. Beaucoup crieraient à l’absurdité de la situation. Quelle idée d’aller se mettre dans pareille galère !
La notion de risque volontaire et maitrisé fait partie du sel de l’escalade. En cette année 2021, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le monde et pour nous. Alors pourquoi ne pas « se contenter » des assauts du hasard, sans avoir besoin d’en ajouter? C’est pourtant dans ces moments de tensions que j’éprouve encore plus la nécessité de me confronter à ces absurdités montagnardes. Contrairement au virus qui nous tombe dessus. Contrairement à la maladie grave qui est toujours chez les autres, sauf cette fois. Contrairement à l’accident de voiture qui nous guette à notre retour. Dans tous ces cas, on essaie d’encaisser et de s’adapter en faisant confiance aux remèdes mis à disposition par l’humanité : vaccins, traitements, airbags… Mais seul, face à moi-même sur ma dalle, j’évacue tous les malheurs du bas. Je me concentre, je sais et je sens que cela va tenir. Mon équilibre ne tient à rien, mais autant à la gomme de mes chaussons qu’à ma détermination. Un simple mouvement de balancier, puis un autre et encore un. Ne pas bloquer sa respiration, la tête vidée, j’oublie tout et prends simplement plaisir à ce mouvement de chorégraphie si souvent répété. Et au bout, je clippe le piton généreusement planté par cet ouvreur génial. Une salve de bonheur me parcourt. Là et maintenant rien n’était dû au hasard. Ma vie est là, tenue entre mes mains. En ce court instant, j’ai évacué tous les malheurs, les soucis. Je me sens juste bien. Je jette un coup d’œil à Monique qui m’assure. Le lien de confiance entre nous deux est naturel, osmotique. L’espace autour est trop beau. J’aurais envie de hurler ma joie de vivre. Comment expliquer à d’autres cette sensation de bonheur jubilatoire, de sérénité, de « reset » que procure quelques mouvements de danse verticale.
En montagne, il est difficile de rester en deçà de « l’équilibre du hasard ». C’est ce point de rupture où le risque acceptable et maitrisé, fait place au hasard incertain. Il y a l’aléa intrinsèque comme celui que l’on prend chaque fois que l’on monte dans un véhicule. En alpinisme, il doit être assumé : chute de pierre, avalanche, orage non prévu…. Mais au-delà, il est différent et dangereux de passer sous un sérac, de sortir à ski le lendemain d’une grosse chute de neige ventée, de tenter le diable sous un temps menaçant, de choisir une voie « un cran au-dessus de ses capacités du moment »… En haute altitude, il est difficile de reculer quand après tant d’effort, au dernier camp, il faut faire demi-tour. Où est la limite ? Les grands alpinistes sont des gens audacieux et souvent trop. J’aime toujours les Rébuffat, Desmaison qui bâtirent mes rêves de jeunesse. J’admire les Messner, Bonatti, Profit qui surent passer « entre les balles » et s’arrêter juste à temps. Mais quand on est contraint par des caméras, des sponsors, un sommet himalayen complexe ou ses propres démons, il est facile de franchir la crevasse de trop. La grimpe en solo reste pour moi à la limite du suicidaire. Je n’aime pas la promotion que l’on en fait par les médias, même si je respecte ceux qui la pratique. La montagne n’est pas cela, c’est bien plus. Dans le solo, il y a la part de périls que l’on ne pourra jamais maitriser. La prise qui casse, la pierre qui tombe, le malaise passager. J’ai perdu beaucoup trop de copains qui se sentaient invincibles, des alpinistes de grand talent qui en fait, allaient mal. Mes rares solos ou engagements extrêmes ont été pour suivre des compagnons, sans oser leur dire non. Erreurs de jeunesse et jours de chance. La vie se charge déjà trop souvent de hasards malveillants.
L’escalade permet de vivre et revivre ces moments uniques, intenses où la cordée prend tout son sens, où les gestes de la grimpe permettent à la vie de faire une pirouette à la chute. Chacun peut aussi trouver dans la confrontation avec la nature ou dans le sport, son propre exutoire, heureusement. Nos autres activités de montagne, comme la randonnée à ski, le VTT, le trek nous donnent le temps de penser en pratiquant. Et c’est extrêmement créatif et récréatif. Mais l’escalade a cette propriété unique d’obliger à ne plus penser, à faire le blanc pour appréhender et gravir un pas, une falaise ou une immense paroi. Le haut alpinisme que je pratique moins souvent aujourd’hui, est la version aventureuse et longue de cette même recherche. La beauté de la montagne, ce qu’il faut montrer dans les médias est là. Pas besoin d’exploits à la limite du morbide. L’aventure se gère et nous oblige.
Voilà. Je viens juste de franchir mon passage. La voie se poursuit. Mes pieds me font mal dans mes nouveaux chaussons. Mes bras souffrent du manque d’entrainement. Je ressens le poids des années aussi. Mais les longueurs s’enchainent. Nous cheminons à deux dans ce désert de pierre vertigineux. Confiant en l’autre, sûrs de notre expérience. Peu importe le sommet qui s’arrête ici quand le rocher n’a plus d’intérêt. Le baiser tout en haut. Un en-cas partagé. Et nous filons vers le bas par de grands rappels plein vide. Retour à la vie ? Ou simplement retour vers le plancher des vaches après avoir volontairement tutoyer le paradis ?
Les eaux européennes se déversent dans la Méditerranée au sud, dans les océans Atlantique, Arctique et la mer Noire au nord. Cette ligne de partage court de Tarifa en Andalousie à Istanbul en Turquie. Elle est un fil naturel qui a repoussé sources et villages sur ses flancs. Nous avons imaginé de la suivre au plus près, en adaptant les activités au mieux des reliefs : VTT, randonnée, ski, alpinisme. C’est cette somme d’expériences, traces et voyages que nous souhaitons, par ce site, mettre à disposition.
Challéat Marc sur Bosnie et Monténégro en vtt: “Très belle description dont je peux témoigner de la véracité. Un très beau périple malgré mon modeste niveau en VTT…” Oct 19, 13:15
Philippe D sur Heureux: “J’aime bien aussi cette autre phrase de lui : « Le temps que tu aimes perdre n’est pas du temps perdu »…” Juin 14, 18:25
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