Bosnie et Monténégro en VTT

Bosnie et Monténégro en VTT

C’est dans le no man’s land entre Croatie et Bosnie que nous avons repris notre quête orientale du Continental Divide européen. Traverser la Bosnie et le Monténégro par les pistes de montagne n’est assurément pas classique. Nous n’avons rencontré ni cycliste, ni randonneur en 18 jours d’itinérance. La trace n’était pas simple à imaginer : cartes fausses, pistes imprécises ou inexistantes, bassin endoréique c’est-à-dire sans aucun débouché vers des mers, régions minées… A posteriori, les zones dangereuses sont rares ou signalées afin d’éviter les cueillettes de champignons. 

Les stigmates de la guerre sont par contre encore présents : maisons éventrées, murs troués d’impacts, Serbes de Bosnie parfois frustrés de cette paix imposée de force par la communauté internationale. Mais à quelques rares exceptions de regards méfiants, nous avons toujours eu un accueil incroyable et bienveillant.

Ce voyage ne fût pas qu’un émerveillement, j’en reviens aussi avec des yeux différents. Il y a, en ces contrées, des montagnes calcaires immenses, des forêts sans fin qui cachent des ours timides, des hommes rudes qui cohabitent entre trois croyances et cultures. Nous avons roulé et cahoté sur des vallonnements sauvages, sorte de Causses ponctuées de dolines, karsts, hameaux d’alpage aux toits campanulés.

De gros nuages noirs ecchymosent souvent le ciel. Des cénotaphes ponctuent les carrefours. Mais les pistes traversent aussi la vie renaissante et une foison de nature emmaillotée de mystères. Des forêts drapent le paysage, des sentiers suivent les haies de cynorrhodons, des sommets inconnus découvrent d’infinis panoramas de crêtes et talwegs où courent des nuages blancs qui s’effilochent dans l’azur méditerranéen.

La logistique semblait très compliquée, mais des locations de maisons particulières souvent neuves se réservent facilement même dans les coins les plus isolés. Un coup de google traduction et nous voilà échangeant en Bosniaque pour nous attabler avec force truites, crêpes et schnaps. Ainsi allèrent nos journées faites de pédalage, de transferts, d’échanges avec nos hôtes, de surprises simples et de joies partagées. Les navettes voitures et les copains accompagnants nous ont grandement aidés. Mille mercis à Marie, Gilles, Berni et Marc.

Après 10 jours, nous avons franchi la frontière monténégrine à un poste confidentiel. Plus loin le feu avait violenté la roche calcaire. Il nous fallut porter les vélos pour franchir l’obstacle et retrouver nos acolytes. Quelques pistes plus loin, nous étions en estive où le soir refoulait les derniers lambeaux de jour.  Enfin nous avons touché la frontière albanaise.

Après un paysage de crêtes, immense, nous nous sommes enfoncés dans des bois denses, avons laissé nos montures pour chercher la borne frontière improbable. Un ours grogna fort, comme pour nous refouler de son territoire au fond des forêts. La borne ruiniforme nous attendait. Nous nous sommes rapprochés d’un alpage. Des villageois nous offrirent un café turc. Ils récoltaient des patates. Des vaches paissaient des bruyères éclatantes. Nous sommes repartis avec nos souvenirs dans une descente effrénée vers la saignée des gorges de la Tara.  

Raid Bulgarie, détails de l’itinéraire

Raid Bulgarie, détails de l’itinéraire

Ayant pour objectif de traversée les Crêtes du massif du Rila en Bulgarie afin de poursuivre notre avancée sur la ligne de partage des eaux européennes, nous avons pu réaliser ce raid en mars 2024 .

La difficulté fut de tracer un itinéraire théorique avec des cartes fausses et les indications en cyrillique ! Avec l’appui d’un relais local, le rêve est devenu réalité et nous avons dû composer sur place en fonction des informations et du terrain. C’est au final un très beau raid dans ce massif des Balkans plus alpin qu’on ne l’imagine. La neige était abondante et le fait de partir 12 jours, nous laissait du champ libre. La météo correcte nous a permis de poursuivre la découverte dans le massif du Pirin plus au sud et de faire un minimum de tourisme. Un super compromis au final.

Toutes les traces sont disponibles sur simple demande.

19 mars : Station de Pionerska – refuge Ivan Vazov, 11km, 1100 m de dénivelé et 350m de descente.

De la petite station, on peut prendre un télésiège qui diminue l’étape de 500m que l’on peut compenser par le sommet Otovica 2700m au-dessus du refuge. Pour notre part, l’éthique du Fil de l’Europe ne nous permet pas les remontées mécaniques et le temps totalement opaque ne nous a pas permis de glaner un sommet de plus. La zone des 7 lacs est très belle et un passage entre deux falaises en ne voyant que le bout des spatules est à ne pas mésestimer. Plus à l’est et plus long, un itinéraire peut permettre de contourner. Refuge bien situé, froid en béton, mais à l’accueil chaleureux du gardien, joueur de cornemuse.  

20 mars : Refuge Ivan Vazov – sommet, puis refuge, puis station de Malyovitsa 2730m, 18km, 900m de dénivelé pour 1500 m de descente.

Le ciel est ce matin limpide avec un vent froid venu de Russie. Nous commençons le parcours des crêtes. En approchant du sommet principal, l’arête devient plus difficile et nous décidons de basculer versant nord, pour remonter au Malyovista. Bon choix, la descente en poudreuse est un régal. La descente du sommet principale est également magnifique et plus classique. Nous devions initialement coucher au refuge qui est une bonne option, mais nous poursuivons jusqu’à la petite station et un hôtel simple où nous attend du matériel complémentaire livré par taxi : réchaud, nourriture et duvet.

21 mars : Station de Malyovista – Cabane Kobilino Branishte, 12km, 1000m de dénivelé, 550m de descente.

Retour au refuge, puis montée par un raid couloir et des plateaux vallonnés jusqu’à la cabane Strashnoto Ezero qui semble bien aménagée. Ensuite une barre rocheuse oblige soit à monter sur un petit sommet, soit à contourner par une très raide descente et remontée. Le vent violent nous pousse à opter pour la descente à prendre avec prudence, grosse poudre. Une longue descente en diagonal amène à la cabane que nous découvrons avec appréhension. Mise à part la porte qui ferme mal, elle est tout à fait correcte, une dizaine de couchage, des couvertures, un poêle avec peu de bois, rare dans le coin. L’impression d’être seuls au monde se renforce.

22 mars :  Cabane Kobilino Branishte – refuge Granchar, 24km, 1400m de dénivelée à la montée et à la descente.

C’est l’étape qui était la plus problématique et pas connue de nos relais bulgares. Un beau parcours d’arête, puis une descente en neige transformée mène à une grande vallée. Incroyable, nous rencontrons d’abord un montagnard seul à pied, puis un lot de skidoo, bien entendu interdit dans le parc, soi-disant toléré pour les secours (pas d’hélico) et plus sûrement image de la corruption locale. Sur ce versant sud du Rila, la paysage est complètement différent, immenses vallonnements propices à se perdre par mauvais temps… Nous changeons la trace de la longue arête et passons un col lointain pour accéder à la seconde grande vallée. Le parcours des crêtes semble vraiment sans fin et optons pour une longue traversée à mi-pente jusqu’au dernier sommet. Bon choix. Une dernière descente en neige croûtée et nous rejoignons le refuge Granchar en rénovation et non gardé. Nous prenons place dans un dortoir avec poêle et un grand salon laissé librement à notre choix avec tout le nécessaire : bois, tables et couverts, bières… La surprise vient de l’arrivée de Lubomir qui inquiet de cette étape est monté vérifier que nous étions bien vivants !  

23 mars : refuge Granchar – Musala 2930m et sommet des Balkans – station de Borovets, 20 km, 1400m de dénivelée, 1800 m de descente.

Encore une étape majeure. La crête acérée et glacée nous inspire moyen, alors nous prenons la grande pente en versant est qu’apprécie les chamois. Les couteaux sont de rigueur, puis une courte descente et une traversée un peu expo nous amène sur le fil en face du Musala. D’un commun accord nous penchons pour une longue descente et remontée, plutôt que l’arête possible, mais cornichée. Au sommet, nous retrouvons la civilisation. Le plus haut sommet des Balkans est un must pour les Bulgares et une station météo. La descente munie de câbles est exposée et plusieurs couloirs raides permettent des descentes. Nous optons pour un couloir nord après quelques mètres sur le câble. La neige est un peu exigeante, mais cela termine bien cette étape complexe. Encore un effort pour remonter au sommet des installations de la station de Borovets et nous finissons par la piste au milieu des skieurs multinationalités et multicolores. Nous rejoignons Borovets par le dernier tronçon déneigé du téléphérique après avoir parlementé pour ne pas payer le forfait…

24 mars : Massif du Pirin, montée au refuge Bezbog en télésiège d’un autre temps. Grande bâtisse soviétique à l’accueil simple et curieux.

25 mars : refuge Bezbog – refuge Demyanitza, 15km, 650m de dénivelé, 950 m de descente.

Montée complexe et belle au milieu des lacs et vallons escarpés jusqu’au col Kralevorska. La dernière pente est raide et peut-être plaquée, car sous le vent et une importante corniche. Par prudence, nous passons un à un en restant au maximum hors du champs de la corniche. Nous accédons ainsi à un magnifique cirque montagneux et très hivernal où se situe le refuge Tevno Ezero dans un écrin de montagnes. Le refuge est non gardé, mais très bien entretenu. Nous sonnons les cloches et apprécions le lieu solitaire. Encore un col, une belle descente d’arabesques poudreuses, puis un chemin forestier mène au refuge Demyanitza au fond d’une vallée encaissée. Le refuge est peu avenant, mais le gardien campé de son chien et de son chat nous accueille avec la convivialité d’un  montagnard bourru et fin cuisinier.

26 mars : refuge Demyanitza – Todorka 2750m – refuge Vihren, 15 km, 1300 m de dénivelé montée et descente. La montée au Todorka est belle, mais la météo se dégrade. Le sommet nous accueille avec un vent tempétueux. La traversée des crêtes et la descente ouest raide et déneigée sur le refuge Vihren n’est pas envisageable. Nous contournons le problème par une descente sur le versant est que des skieurs locaux nous montrent. Très belle descente raide et en bonne neige qui nous permet de rejoindre les pistes de la station de Bansko, une des plus grande de Bulgarie. Nous traversons les pistes pour rejoindre la vallée qui nous permet de remonter au refuge Vihren. Le gardien a été prévenu de notre venue et est monté pour faire chauffer un dortoir et nous ouvrir ses bocaux maisons. Nous apprécions cette dernière soirée en montagne en essayant tant bien que mal d’échanger avec lui.

27 mars : c’est la tempête dehors, pas question de faire le Mont Vihren, nous descendons rejoindre un bel hébergement dans la station de Bansko avec douche, piscine, resto traditionnel… un autre monde.

Merci à Lubomir pour son aide logistique précieuse et à son agence Odysseia que je recommande :  
https://randobulgarie.eu/

Traversée du massif du Rila à ski en Bulgarie

Traversée du massif du Rila à ski en Bulgarie

Me plongeant sur la suite du Fil de l’Europe, je ne pensais pas trouver encore un raid à ski possible à l’Orient de la Croatie. Je cherchais d’abord du côté du Kosovo où nous avions déjà skié, mais le manque d’abris possibles et l’humeur incertaine de la neige, me poussèrent plus à l’Est. Les montagnes bulgares me rappelaient bien quelques anciennes lectures de jeunesse. La ligne de partage des eaux prend encore des libertés en suivant les crêtes du massif de Rila au sud de Sofia. Les cartes de montagne aléatoires et en cyrillique compliquaient l’investigation, mais je traçais une première ébauche d’itinéraire. J’échangeais ensuite avec quelques relais locaux potentiels. Lubomir, président du syndicat des accompagnateurs bulgares, tout d’abord un peu interloqué par l’idée, se prit au jeu. Quelques cabanes complétaient les rares refuges gardés et l’affaire semblait possible.

En ce mois de mars, nous sommes six copains, Suze, Denis, Claude, François, Monique et moi, au pied du massif du Rila pour réaliser un raid en traversée. Compte tenu des incertitudes, nous avons pris quelques jours supplémentaires pour pouvoir attendre des conditions satisfaisantes ou parcourir en extra, l’autre massif de la région, le Pirin. La météo balkanique inonde de soleil généreux la région, mais se rebiffe aussi en tempêtes violentes. Ici se côtoient la bise glaciale continentale et le vent chaud méditerranéen, des versants nord poudreux et des pentes sud transformées. Montagnes de contrastes, très alpines à l’ubac et tout en moutonnements infinis vers le sud. Il faut craindre tout autant les plaques à vent que les traversées sans fin en courbe de niveau, en pleine chaleur ou blizzard. Il y eut donc des avancées à tâtons dans le brouillard, entre GPS précis et cartes improbables. Mais aussi des arabesques de neige poudrant un ciel d’azur. Jour après jour, nous avons grapillé la montagne d’ouest en est.

Isolés parmi les ondoiements d’altitude au cœur du Parc National, soudain un grésillement d’abeilles précède l’arrivée d’une caravane de skidoo, pétaradants et carapaçonnés. On nous explique qu’il s’agit ici du seul secours possible, car il n’existe pas d’hélicoptère disponible. Nous comprenons vite que cette activité est illégale, mais permise. Au sein de l’Europe, la nature des Balkans est malheureusement plus anthropisée que sauvage. Étrangers, nous saluons d’un « dobar dan » poli, mal placés entre ces zombies modernes et les ours endormis.

Après une longue journée grisante, nous rejoignons avec questionnement l’hébergement suivant, ce jalon que j’avais cherché désespérément sur les cartes. Difficile de résumer nos poses nocturnes, faites d’accueils bienveillants dans des bicoques plus ou moins déglinguées ! Au final, ce fut très souvent de belles surprises : le gardien mi-finlandais, mi-bulgare, joueur de cornemuse du refuge Vazov, la cabane Kobilino Branishte et son poêle à bois improbable, le gite Granchar, abandonné et grand ouvert où Lubomir nous a rejoint inquiet, avec soupes, vin et bonne humeur. Même dans le Pirin, nous irons de découverte en surprise avec la maison Demyanica, tristounette, enfumée a l’accueil généreux du gardien, de son chien et de son chat, ou le refuge Vihren, les histoires, les bocaux de compotes et la bouteille d’Yvan, monté là pour nous accueillir.

Tout en haut du Musala, plus haut sommet des Balkans à près de 3000m, nous débouchons des longues pentes sud isolées encore émerveillés. Et là, retour brutal à la civilisation avec la massive station météo, les câbles rouillés et deux olibrius, torse nu, baskets et tatouage, hilares. Ainsi va le bout oriental des montagnes d’Europe ! Nous rejoignons les pistes de la station de Borovets, aux termes de notre traversée, enrichis de ce décalage unique que provoque la fréquentation des montagnes. Comment expliquer avec des mots le spleen du retour, après ces heures de froid, de vent violent, les angoisses pour trouver l’itinéraire parfait, jubilatoire et sans danger ? Comment raconter aux « autres » que la montagne peut suffire à remplir la vie d’un homme…

Nous poursuivrons ensuite vers le massif du Pirin, où d’autres envolées à ski nous attendent. Décrire la beauté de l’écrin de montagnes autour du refuge Tevno Ezero, où seuls au monde, nous ferons tinter les cloches. Encore des virages, des sommets, des cols, des choix pour chevaucher les montagnes. Le ciel outrenoir nous pousse enfin à éviter le mont Vihren, ultime sommet. Nous skions lentement vers des pistes aseptisées et un bel hôtel, signant notre retour sur terre. Plus à l’Est, l’Éden du Fil de l’Europe n’offre plus d’espace à la neige.

Bientôt sur https://www.europesurlefil.com

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Europe atlantique et europe mediterraneenne

Europe atlantique et europe mediterraneenne

Voici l’Europe atlantique 🐳 et l’Europe méditerranéenne 🍊 selon la ligne de partage des eaux. Un très beau travail de Perrin Remonté.

Un bassin hydrographique est une zone géographique de collecte des eaux disponibles par un cours d’eau majeur et ses affluents.

En résumé, presque toutes les eaux d’un bassin versant se jettent dans un cours d’eau majeur. Et presque tous les cours d’eau majeurs se jettent dans la mer ou dans l’océan.
Oui, mais où?

En fonction des reliefs et de la matière qui compose les sols, qu’une région donnée soit dominée par des roches dures ou tendres, que l’inclinaison du terrain soit forte ou faible et orientée de telle manière, les eaux de ruissellement nourrissent les fleuves.

Ces eaux proviennent de la pluie et de la fonte des neiges, des affluents et des écoulements souterrains, presque toutes rejoignent le cours d’eau principal du territoire.
Voilà ce qu’on appelle un bassin versant.

Sur cette carte, les limites des bassins forme une ligne de partage des eaux, une frontière non seulement symbolique mais aussi biogéologique. Il existe une ligne de crête séparant deux mondes.

Le partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée est remarquable, car on a l’impression de mesurer une différence immédiate de végétation, notamment dans la région des Cévennes et des Grands Causses en France. Car les bassins hydrographiques forment des ensembles cohérents sur le plan écologique.

Curieusement, on retrouve souvent des cohérences linguistiques dans les bassins versants.
Comme si les idiomes suivaient les eaux.
Comme si les langues remontaient les fleuves.

Regardez la Suisse ! Largement germanophone.

Plus largement, la connaissance d’un bassin versant est fondamentale dans toute étude hydrologique, de risque naturel et de vulnérabilité de la ressource en eau.

À partir des années 50, le développement rapide des besoins en eau dus à l’urbanisation, couplé à une augmentation des pollutions ont poussé les pouvoirs publics français à définir un dispositif plus efficace de gestion de l’eau par bassin. C’est la loi du 16 décembre 1964 “sur le régime et la répartition des eaux et la lutte contre leur pollution ».

Mais déjà au moment de la Révolution française, nous le savions.
66 de nos départements portent le nom d’une rivière ou d’un fleuve !

La France comprend aujourd’hui 11 bassins hydrographiques : six en France hexagonale et cinq outre-mer. Le référentiel national du réseau hydrographique français s’appelle BD Carthage : https://buff.ly/3TFPcHc

Apprendre, comprendre et percevoir.

L’association « Initiatives pour l’Avenir des Grands Fleuves » (IAGF), présidée par Erik Orsenna nous invite à reprendre conscience du caractère vital et essentiel de nos cours d’eau.

Et à en prendre soin.

#carte #territoire #maps #géographie #eau #geo #europe

Slovénie: Le Triglav et ses crêtes aiguisées

Slovénie: Le Triglav et ses crêtes aiguisées

Mi-juillet nous devrions arriver à la frontière entre Italie et Slovénie. Il reste un espace entre les Alpes Juliennes et le col de Petrovo d’où nous étions partis en VTT pour rejoindre la Croatie. C’est le massif du Triglav, mythique montagne que doit gravir tout Slovène qui se respecte. Cette barrière qui délimite les eaux vers la Méditerranée des rivières se perdant dans les océans nordiques, est un massif calcaire aux sommets acérés où les alpinistes slovènes ont fait des exploits.

europesurlefil.com , chemin de la ligne de partage des eaux

Comment négocier la traversée des arêtes d’ouest en est, telle est la question que la ligne de partage des eaux dresse devant nos pas. J’ai donc du passer de nombreuses heures sur les cartes pour déchiffrer un itinéraire possible entre randonnée, grimpe et via ferrata. Les dénivelés sont importants, la logistique sans doute compliquée, le temps devra être de la partie, mais cela semble jouable. Ce sera notre challenge pour la seconde moitié de juillet.

europesurlefil.com , chemin de la ligne de partage des eaux

Les sommets et les hébergements ont des noms barbares pour nous Français : cabane Mangrtské sedlo, Col Prelaz Vrsic, refuge Pogacnikov Kriskih, Koca Na Dolicu, Merjasec, Dom Zorka Jelincica… j’en passe et des meilleurs ! L’objectif sera de faire ce parcours en 15 jours quelque soit les obstacles rencontrés avec quelques bivouacs à la clé. Et au final, retrouver d’une manière ou d’une autre notre véhicule au départ de l’aventure.

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